Tous les deux mois, nous vous proposons de faire connaissance avec une personnalité liée à l’orchestre, que ce soit sur scène ou dans les coulisses. Cette fois c’est le tour de Philippe Coffyn (président du conseil d‘administration).
Depuis quand fais-tu partie du BJO ?
En 2007, Koen Maes, Frank Vaganée et Marc Godfroid m’ont demandé de devenir administrateur. Depuis 2017, j’assume la présidence du CA, et je le fais avec beaucoup de plaisir.
Quel est ton rôle exact dans l'orchestre ?
Les administrateurs ont la responsabilité de tout ce qui concerne la gestion de l’orchestre. Nous sommes en charge de la conduite stratégique de l’asbl, du suivi financier, des relations avec les partenaires, comme par exemple la Communauté flamande qui nous octroie des subsides. Et donc, par exemple, nous travaillons sur un plan à cinq ans, dispositif indispensable pour maintenir et développer l’activité de l’orchestre.
Comment et pourquoi as-tu choisi ton rôle dans l'orchestre ?
On est venu me chercher, en fait. Et lorsqu’on m’a posé la question, j’ai répondu que ce serait un honneur de pouvoir modestement participer au rayonnement international d’un orchestre de cette stature. Et en même temps de contribuer ainsi à une meilleure notoriété et résonance du jazz en grande formation.
Que fait-tu quand tu ne travailles pas avec le BJO ?
Je suis IT-manager pour une boîte de ressources humaines qui est opérationnelle dans le monde entier. Son siège se trouve à Amsterdam.
Quel est le projet, cette saison, qui te motive le plus ?
Je suis très curieux de découvrir l'album consacré à Gainsbourg, en compagnie de la chanteuse française Camille Bertault, et intéressé d’entendre comment le BJO s’en est sorti. J’attends également avec impatience le projet réalisé avec l’accordéoniste Philippe Thuriot.
Quel est ton meilleur souvenir avec le BJO ?
La cérémonie des Grammys à Los Angeles en 2014. Le BJO était nominé deux fois pour le projet Wild Beauty avec Joe Lovano. Frank a été escorté par une patrouille de la police jusqu’au Staples Center Arena, c’était incroyable. Only in America. Et c’était tout bonnement exceptionnel de pouvoir participer au spectacle de clôture en compagnie de Daft Punk, Nile Rodgers, Lorde et plein d’autres.
« Pourquoi pas un autre projet avec une star américaine de la pop et du jazz. Ce serait cool que le BJO soit une nouvelle fois sélectionné pour les Grammys, non ? »
- Philippe Coffyn
Quel rapport entretiens-tu avec le jazz ?
Je suis trompettiste amateur depuis mon plus jeune âge. Dans mon bigband, on joue du dixieland et d’autres musiques légères. J’ai d’ailleurs fait la connaissance de Frank Vaganée quand il est venu faire un remplacement dans l’orchestre. Et mine de rien, ça fait 40 ans que je joue de la trompette. Je suis bien évidemment fasciné par les trompettistes que j’ai eu l’occasion d’étudier ou même de rencontrer, comme Chet Baker, Bert Joris, Wynton Marsalis, Ambrose Akinmusire et bien entendu la section des trompettes du BJO.
Quel CD/disque en streaming/émission de radio écoutes-tu en particulier pour l'instant ?
J’écoute beaucoup en boucle le morceau What If sur l’album Two Places du BJO. On y entend super bien le baryton funky de Bo Van der Werf et l’orchestration très particulière de Dieter Limbourg. C’est vraiment dans ce morceau qu’on saisit le mariage détonant entre le son massif de l’orchestre, le rap de Zediam et l’art du scratch de DJ Grazzhoppa.
Et sinon, j’écoute beaucoup Oblivion, un morceau de Gwen Cresens avec le Brussels Philharmonic.
Qui rêves-tu de convier à jouer avec le BJO et pourquoi ?
Après le concert au Bozar, j’aimerais voir se produire l’inverse : le BJO à New York en concert avec Jazz at Lincoln Center Orchestra (le projet de Wynton Marsalis). Ainsi, pourquoi pas, qu’un autre projet avec une star américaine de la pop et du jazz. Ce serait cool que le BJO soit une nouvelle fois sélectionné pour les Grammys, non ?